Le téléphone rose hot se démocratise dans les années 80 pour atteindre son apogée dans la décennie 1990/2000. L’arrivée d’Internet va mettre un coup d’arrêt à la progression du téléphone rose hot mais sans pour autant le faire disparaitre. Aujourd’hui, il fait partie du paysage érotique et a été accepté socialement.
Même si la France gouvernée par François Mitterrand assouplit ses mœurs, le téléphone rose hot reste l’apanage des obsédés de tout poils à l’époque.
Une relation tarifée, à distance, cultivant l’anonymat total avait de quoi choquer. De nos jours, Internet a largement pris le relais en affichant du contenu érotique malheureusement à la portée de tous.
Cette marchandisation de l’intime sortait des normes encore rigides sur la sexualité. Les hommes qui appelaient le téléphone rose étaient jugés dépravés ou pervers, voire pathétiques. Les hôtesses qui répondaient sur ces lignes n’étaient pas épargnées par la morale.
En forçant le trait, Internet a rendu le téléphone rose hot acceptable. Depuis les années 2000, la parole sur la sexualité ne cesse de se libérer. Les pratiques sexuelles se comprennent mieux, dans le respect de chacun pour un grand pourcentage de la population, même si les « haters » demeurent.
L'explosion des contenus pornographiques sur Internet a rendu finalement le téléphone rose hot bien innocent. La plupart des « boomers » évoquent le téléphone rose avec un brin de nostalgie.
L’absence d’images, de liens physiques, a permis de considérer aujourd’hui le téléphone rose comme un espace plus intime, moins visuel, qui laisse place à l’imagination et au lien humain. Beaucoup considèrent maintenant le téléphone rose comme une forme de sensualité à part entière. Plus douce, plus personnelle aussi, cette sensualité qui prend uniquement sa source dans l’imaginaire a trouvé un nouveau public.
Mieux compris, mieux accepté, le téléphone rose aura mis plusieurs décennies avant de se faire accepter dans le paysage des contacts humains.