Alors que l’isolement touche une part croissante de la population, l’industrie des poupées sexuelles réalistes connaît un essor fulgurant. Ces compagnes artificielles peuvent même devenir la panacée pour combler le vide affectif et sexuel. Mais qu’en est-il réellement ?
Porté par des progrès technologiques qui permettent de créer des modèles toujours plus réalistes, le marché des poupées sexuelles ne cesse de se développer. Les options sont en effet légion entre silicone haute qualité, intelligence artificielle rudimentaire et possibilité de choisir les moindres détails physiques de sa partenaire idéale.
Par ailleurs, ce marketing cible notamment les personnes souffrant de solitude. Ainsi, qu’il s’agisse de la timidité, de l’isolation sociale ou d’un déséquilibre démographique, on adopte une poupée sexuelle realiste pour retrouver du réconfort et un équilibre émotionnel. Pour convaincre leur cible, les fabricants mettent en avant le fait que leurs créations peuvent apporter une présence réconfortante au quotidien sans les contraintes et les aléas d’une vraie relation.
Selon les témoignages de certains utilisateurs, vivre avec une poupée sexuelle apporterait son lot de bienfaits. Réduction du stress et de l’anxiété, amélioration de la confiance en soi, sentiment de moins souffrir de la solitude… Les « Sexdolls » ou poupées sexuelles combleraient bien des vides. Certains vont même jusqu’à développer un véritable attachement émotionnel pour leur compagne synthétique.
Pourtant, la communauté scientifique reste prudente quant aux bénéfices psychologiques réels de ces objets de substitution. En effet, si le soulagement peut être bien présent à court terme, un tel investissement affectif dans une poupée pourrait au contraire renforcer l’isolement.
Malgré ces réserves, il serait réducteur de condamner en bloc le recours aux poupées sexuelles. En effet, pour certaines personnes souffrant de handicap, de troubles anxieux sévères ou d’inhibition extrême, ces partenaires artificielles peuvent représenter un exutoire salvateur. Il en est de même pour les individus aux pulsions sexuelles déviantes comme les pédophiles.
Et dans le cadre d’un accompagnement thérapeutique, la Sexdoll devient alors un outil de médiation pour réapprivoiser progressivement les contacts physiques et l’intimité.